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le Monde
Jézabel Couppey-Soubeyran : « Vulgariser n’est pas vulgaire »
Jézabel Couppey-Soubeyran Economiste
Article mis en ligne le 25 août 2019
dernière modification le 24 août 2019

L’économiste moderne devrait s’attacher à rendre ses travaux accessibles au plus grand nombre, au lieu d’affirmer la scientificité de son domaine, en niant la nature humaine et sociale de son objet, explique l’économiste dans sa chronique.

Chronique. Bien sûr il y a les best-sellers des années récentes, Le Capital au XXIe siècle, de Thomas Piketty (Seuil, 2013), l’Economie du bien commun, de Jean Tirole (PUF, 2016), le Traité d’économie hérétique, de Thomas Porcher (Fayard, 2018). Sans oublier Economix. La première histoire de l’économie en BD », de Michael Goodwin (Les Arènes, 2013).

Bien sûr il y a des blogs, des webséries, des youtubeurs qui s’essaient aux sujets économiques (...)

Mais, globalement, il est difficile de faire son chemin parmi les économistes en vulgarisant. Absolument rien dans les normes et conventions qui régissent la profession n’incite à vulgariser le savoir. Il y va pourtant de l’utilité sociale de cette discipline et de la vitalité du débat démocratique.
Chaque citoyen fait de l’économie sans le savoir

Vulgariser consiste à adapter des connaissances techniques, scientifiques, pour les rendre accessibles aux non-sptécialistes. L’accès aux connaissances économiques devrait revêtir une importance particulière, dans la mesure où chaque citoyen est un peu en la matière comme le Monsieur Jourdain de Molière : il fait de l’économie au quotidien sans le savoir. (...)

Lorsque la vulgarisation n’est pas ou plus le fait du chercheur, alors elle est abandonnée au professionnel lobbyiste, à des organes du pouvoir ou bien à l’expert autoproclamé (...)