
Le très respecté Jean-Marie Delarue, l’actuel président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) jugé trop indépendant, a été écarté par le gouvernement de la présidence de la nouvelle Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement
(...) Jean-Marie Delarue a donc été évincé. Le conseiller d’Etat, 70 ans, normalien et énarque, a été délégué interministériel à la ville (1991-1994), puis directeur des libertés publiques au ministère de l’intérieur. Il s’est surtout imposé en 2008 lors de sa nomination au poste épineux, qui venait d’être créé, de contrôleur général des lieux de privation de liberté. Il a, à la fin de son mandat, été nommé en juin 2014 à la tête de la CNCIS, qui contrôlait les écoutes administratives.
Le président Delarue, qui a une haute idée de sa mission et de son indépendance, s’est vite heurté aux responsables des services de renseignement, qui ne cachaient pas leur hostilité au contrôle redoublé de la commission. (...)