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France Culture
"Je n’ai pas envie d’y laisser ma santé" : le quiet quitting ou la "démission silencieuse"
Article mis en ligne le 2 septembre 2022
dernière modification le 1er septembre 2022

Apparu sur TikTok, le #quietquitting prend de plus en plus d’ampleur : il s’agit de la "démission silencieuse" de ceux qui restent en poste mais décident de lever le pied.

C’est un mouvement qui a été lancé par une vidéo TikTok au mois de juillet. Plusieurs millions de vues, des centaines de milliers de likes. La vidéo invite les jeunes salariés à lever le pied. “Arrêtons de nous tuer à la tâche, de cautionner la ‘hustle culture‘ (la culture du burn out), le travail n’est pas votre vie et votre valeur n’est pas indexée à votre productivité”, assurait l’utilisateur @zaidleppelin. Il a été relayé aux etats unis et au Canada par d’autres tiktokers par ceux notamment qui veulent lutter contre l’impératif souvent étouffant de la connexion permanente.

Le quiet quitting consiste à se détacher de son travail. Il ne s’agit pas de ne rien faire mais simplement le minimum. Dans ce cas, pas question d’accepter les heures supplémentaires ou de répondre aux emails et aux coups de téléphone en dehors des heures de travail. Le quiet quitting prône le respect strict du contrat de travail, la fiche de poste de l’emploi que l’on occupe. Pas plus.

Sur les réseaux le mouvement a été amplifié de témoignages souvent de femmes qui ne souscrivent plus à la mentalité consistant à se démener pour le boulot, qui dit que le travail doit être votre vie", abonde le lanceur du mouvement @zaidleppelin.

Sur TikTok, le #quietquitting cumule déjà 33 millions de vues mêlant satires, contenus pédagogiques, tirades politiques et remarques ironiques sur les managers toxiques les petits chefs qui occupent encore le haut de la pyramide rappelle le magazine l’ADN.

Dans des vidéos en français, toujours sur TikTok, des explications de cette démission silencieuse sont avancées. (...)

On peut aussi le rapprocher d’un phénomène observé en Malaisie où selon plusieurs études et sondages rapportées par la presse nationale, les jeunes malaisien se détournent des études. Selon les statistiques gouvernementales rapportées par courrier international, 72% des détenteurs de l’équivalent du bac veulent travailler comme influenceurs sur les réseaux, chauffeurs de taxi ou livreurs plutôt que de poursuivre leurs études.