
C’est Maia qui a demandé à rencontrer un journaliste. Au côté de son mari, David, tandis que ses deux filles jouent, elle veut lancer un appel au secours. En français. « Notre dossier a été rejeté. Ils n’ont pas dû le regarder correctement. Si nous rentrons chez nous, ce sera grave pour toute la famille. Aidez-nous pour être Français. » Le message s’adresse plus particulièrement au préfet de la Savoie : « Je lui demande de nous laisser la vie sauve ».
Déboutée dans ses demandes d’asile, la famille est sous le coup d’une mesure d’expulsion et assignée à résidence dans un hôtel d’Albertville. Les parents doivent “pointer” trois fois par semaine au commissariat.
La jeune mère de famille est en larmes. Elle assure que sa famille sera en danger de mort si elle retourne en Géorgie. Elle rappelle qu’ils sont partis parce qu’ils avaient été menacés à cause du métier de son mari. « Notre voiture a explosé. Nous aurions dû être dedans. C’est un miracle. »
David et Maia ne veulent pas en dire plus sur leur parcours, leur vie là-bas. Ils disent avoir peur d’être retrouvés ici. (...)
Ici, à leurs côtés, les bénévoles de la Ligue des droits de l’Homme et les associations de la coordination du droit d’asile Albertville-Tarentaise se mobilisent. Ils viennent de réunir plus de 600 signatures sur une pétition destinée au préfet. (...)