
(...) Nul ne sait à quel niveau d’escalade la crise actuelle peut entraîner les populations israélienne et palestinienne. La seule certitude est que le Likoud et le Hamas partagent le même intérêt à torpiller la démarche diplomatique lancée par l’Autorité palestinienne à l’ONU. C’est le 29 novembre prochain que votera l’Assemblée générale des Nations unies sur l’admission de la Palestine avec un statut comparable à celui conféré actuellement au Vatican.
(...) Mahmoud Abbas a tiré les conséquences du blocage d’un Conseil de sécurité paralysé par le veto américain. Le passage par l’Assemblée générale de l’ONU est donc une option par défaut. Mais il résonne en écho avec le vote par cette même Assemblée générale, le 29 novembre 1947, du plan de partage de la Palestine, alors sous mandat britannique, entre un Etat juif et un Etat arabe. Le mouvement sioniste avait alors endossé ce plan, rejeté par la partie arabe.
Soixante-cinq ans plus tard, ce plan demeure pourtant la base de la légitimité d’un futur Etat palestinien. Et c’est cette Palestine en devenir qu’écrasent aussi les bombes qui s’abattent sur la bande de Gaza et sur le sud d’Israël.