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la Paix Maintenant
Israël - Autorité palestinienne : le traitė de la discorde
Article mis en ligne le 27 septembre 2012

« Le traité de la discorde », titrait Jacques Bendelac le 24 septembre sur le site de la chambre de commerce France-Israël, avant de détailler : Israël accorde un paquet d’aide à l’Autorité palestinienne ; les Palestiniens exigent la révision du Protocole de Paris. Suivait l’énoncé ici reproduit de l’évolution des échanges entre Israël et les Territoires palestiniens, des règles qui les régissent et des contraintes qu’elles engendrent.

Une situation de dépendance récemment décrite par Uri Avnery [1], les signes extérieurs de richesse et le boom de l’immobilier à Ramallah n’étant à ses yeux qu’un leurre en l’absence de toute croissance productive. Les manifestants qui dénonçaient le jour de sa visite le coût exorbitant de la vie, avec des prix parfois supérieurs à ceux pratiqués de l’autre côté de la Ligne verte pour des salaires quatre fois moindres, s’en prenaient à l’Autorité palestinienne – tel le chien mordant le bâton plutôt que la main qui le manie.

Mais, par delà les contraintes imposées, c’est le fait même de l’occupation qui empêche toute amélioration : quel investisseur se risquerait-il en des lieux soumis aux caprices d’un gouvernement militaire et aux aléas d’une éventuelle confrontation ? Même l’abolition du traité de Paris n’y fera rien, écrit encore Avnery. Reste que les Palestiniens sont déterminés à obtenir un État et que leur colère, plutôt que d’accabler l’Autorité palestinienne, finira par se tourner contre l’occupation. (...)

Le gouvernement israélien vient d’accorder un nouveau paquet d’aide à l’Autorité palestinienne  : augmentation du quota d’ouvriers palestiniens autorisés à travailler en Israël, transfert direct de marchandises de Gaza en Cisjordanie, accélération des procédures de prélèvements douaniers, etc. S’agit-il d’un signe de bonne volonté de la part des dirigeants israéliens en vue de soutenir l’économie palestinienne en proie à des difficultés croissantes ; ou s’agit-il plutôt de la crainte d’un “printemps palestinien” qui aurait convaincu les dirigeants israéliens d’assouplir les contraintes qui pèsent sur l’économie locale ? En réalité, le principal handicap de l’économie palestinienne est ailleurs : il se trouve dans un document de 80 pages qui a été signé à Paris, en avril 1994, entre le gouvernement de l’État d’Israël et l’Organisation de Libération de la Palestine, et qui s’intitule « Protocole sur les Relations Économiques ». Cet accord, qui régit les relations économiques entre Israël et l’Autorité palestinienne, est aujourd’hui à l’origine des blocages de l’économie palestinienne et de la cherté de la vie dans les territoires. (...)

C’est pour mettre un terme à cette situation anachronique que les Palestiniens exigent une révision du Protocole de Paris ; or celui-ci n’est qu’une annexe de l’accord d’Oslo qui a conduit à la séparation politique des Israéliens et des Palestiniens. En l’absence de tout nouvel accord politique entre les deux partenaires, une révision des règles économiques reste improbable.