
(...) il ne suffit pas de dire aux gens de sortir leur argent des banques. C’est bien comme étincelle, comme appel à l’attention, comme avertissement, comme provocation... Mais il est nécessaire qu’il y ait des alternatives. Cette proposition ne peut être une fin en soi. En tout cas, cela doit être un moyen de pression pour quelque chose. Je pense qu’elle doit être accompagnée, si elle est suivie, de la revendication d’une banque publique, de la disparition des banques responsables de la crise, d’autres politiques économiques et financières, de l’exigence de nouvelles normes et modes de fonctionnement dans la finance et, par dessus tout, de l’exigence de garanties pour ce qui revient financer l’économie pour qu’elle fonctionne,et qui n’est pas garanti aujourd’hui par la banque privée ... Nous travaillons dans cette direction à ATTAC par exemple. Ce qui se passe, c’est qu’en toute rigueur on ne peut écarter le fait que si les banques continuent à pressurer les gouvernements, si elles continuent à attaquer les états et exigent des limitations des droits pour aller de l’avant les gens en aient assez. Et je serais le premier à être favorable à des mesures bien plus agressives. Parce que s’ils sont insatiables, la patience des gens a des limites.