
(...) des conséquences sur le plus long terme se dessinent. En effet, 300 000 habitants, soit un tiers de la population de La Paz, sont privés d’eau potable, le réseau principal de distribution d’eau ayant été fortement endommagé. En outre, le glissement pourrait détourner le torrent Irpavi de son lit, lequel inonderait alors le tissu urbain en aval, considéré comme le plus riche de l’agglomération pacénienne (La Paz).
Affectés en Bolivie, des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ont identifié plusieurs causes à ces événements. D’une part, l’actuel épisode de La Niña a favorisé l’augmentation du volume des pluies et leur fréquence, d’où l’arrivée d’inondations. Mais les scientifiques ont également souligné la prévisibilité de ces glissements de terrain face à une urbanisation galopante et non maîtrisée. En effet, la Bolivie connaît une forte urbanisation, ayant entraîné la construction d’habitations en zones à risque. (...)
Dès 2007, les chercheurs de l’IRD avaient noté des problèmes de calibrage des ouvrages destinés à canaliser le torrent Irpavi, favorisant l’urbanisation du secteur alors qu’un faisceau de failles parcourait déjà les terrains. (...)