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Le blog de luftmench
Indigènes de la République : derrière le "féminisme islamique", le racisme et le patriarcat
Article mis en ligne le 6 avril 2011
dernière modification le 3 avril 2011

Les groupes anti-avortement dans leur propagande destinée au grand public mettent en avant la question du statut du fœtus, qu’ils assimilent à un être vivant, pour justifier leur combat contre un droit essentiel pour toutes les femmes, qu’elles en fassent ou non usage dans leur vie.

Ce mensonge sur le fœtus leur permet de contrecarrer l’attachement très fort des femmes à la liberté de disposer de leur propre corps : la plupart des mouvements contre l’avortement ne veulent pas se montrer comme des ennemis de la liberté , et la présentation de l’IVG comme le meurtre d’un autre être vivant leur permet de justifier idéologiquement l’interdiction éventuelle de l’avortement. Les femmes ne sont pas des objets, "d’accord" , dira le militant d’extrême-droite "mais le fœtus non plus".

En réalité, un des fondements idéologiques et pratique de l’opposition à l’avortement est tout autre : ses partisans en France, sont tous également des idéologues racistes pour qui le monde est divisé en « civilisations » ou en « races », engagées dans une guerre à mort. Dans cette guerre, la question démographique est essentielle à leurs yeux. La femme est l’outil nécessaire de la reproduction et son corps ne peut lui appartenir, il appartient au « peuple », ou à la « communauté » .

La plupart des militants d’extrême droite qui se battent contre l’IVG ont naturellement suffisamment de culture scientifique pour savoir que le fœtus n’est pas un être humain.

Mais ils savent que le mouvement de libération des femmes a créé partout la prise de conscience, l’autonomie, et que la domination patriarcale a marqué le pas : des femmes aujourd’hui, partout dans le monde, ne se vivent plus comme redevables de quoi que ce soit à ceux qui les oppressent, et ne se sentent plus le devoir d’être de simples machines à produire les futurs soldats. (...)

Les Indigènes ont déjà com­mencé à prés­enter les choses de cette manière dans les luttes : certes, les diri­gean­tes comme Houria Bouteldja n’hésitent pas à s’allier avec les mou­ve­ments fémin­istes post moder­nes les plus radi­caux, et s’offrent le sou­tien d’intel­lec­tuel­les comme Christine Delphy, mais pour mieux acter la sépa­ration : il n’est pas ques­tion de reven­di­ca­tions et d’appro­ches com­mu­nes, mais au contraire d’alliance au sommet, tandis qu’à la base, les unes déf­endront leur sexua­lité post genrée et les autres leur droit à porter le voile. (...)

arabe ou pas, Houria Bouteldja est juste le pro­duit de la classe moyenne de culture franç­aise, dont elle par­tage le statut social et le glis­se­ment global vers des valeurs réacti­onn­aires, différ­ent­ial­istes et racis­tes.

Travailler avec les Indigènes de la République, pour une fémin­iste, c’est la même chose que tra­vailler avec n’importe quel groupe reli­gieux ou poli­ti­que opposé à l’avor­te­ment. (...)

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