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Inacceptable criminalisation du boycott citoyen
Article mis en ligne le 29 juin 2013

Le 20 juin à Per­pignan, trois mili­tants qui appellent au boycott citoyen ont été traînés devant le tri­bunal à la demande du ministère public (l’Etat), du BNCVA, de la Chambre de com­merce France-​​Israël pré­sidée par Roger Cukierman redevenu par ailleurs le pré­sident du CRIF et d’« Avocats sans fron­tières ». Le pro­cureur a demandé au tri­bunal la condam­nation des trois prévenus.

Le 27 juin ce sont sept mili­tants qui, pour les mêmes raisons, étaient convoqués

tou­jours par les mêmes parties au Palais de justice d’Alençon. Cette fois la pro­cu­reure a demandé une condam­nation de 1.000 euros contre chacune et chacun des sept prévenus.

Dans les deux cas les demandes pro­noncées par les pro­cu­reurs s’appuient sur l’accusation infa­mante de « dis­cri­mi­nation ». Et dans les deux cas les pro­cu­reurs appliquent à la lettre les cir­cu­laires de Madame Alliot-​​Marie puis de son suc­cesseur Mon­sieur Mercier qui a également envoyé pareille ins­truction aux par­quets le 15 mai 2012, soit un jour avant la prise de fonction de la nou­velle Garde des sceaux et alors qu’il n’était plus ministre de plein exercice. (...)

Ces cir­cu­laires sont lit­té­ra­lement et uni­quement poli­tiques. Elles détournent l’application des lois, notamment celle sur la presse et son article 24 et le code pénal en ses articles 225 et sui­vants – qui visent la dis­cri­mi­nation envers des per­sonnes ou des groupes sociaux, pour les appliquer à des « pro­duits » d’un pays. Cela permet ainsi aux pro­cu­reurs de pro­noncer l’accusation de dis­cri­mi­nation en vio­lation de la liberté d’expression, droit fon­da­mental s’il en est.

La poli­tique des diri­geants israé­liens bafoue chaque jour le droit inter­na­tional sans que cela ne pro­voque aucune réaction autre que verbale. Les citoyens, comme ils l’ont fait notamment pour l’Afrique du sud, sont dans leur droit en agissant ainsi tant qu’Israël n’appliquera pas le droit international.

Dans notre pays, des appels au boycott ont été lancés contre de très nom­breux pays sans que jamais la justice soit mobi­lisée par l’État pour s’y opposer. Cette fois, et cette fois uni­quement, concernant un seul pays au monde, pourtant accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, l’action des citoyens est cri­mi­na­lisée et dénigrée en mobi­lisant la justice. (...)

Nous pren­drons dans les pro­chains jours des ini­tia­tives mul­tiples et uni­taires pour riposter à ces agres­sions judi­ciaires tota­lement infondées. (...)