
En première ligne pour faire appliquer les consignes de confinement, les forces de l’ordre s’estiment insuffisamment protégées. Cambriolages, contrôles routiers et immigration clandestine ne font plus partie de leurs priorités.
En ces temps troublés où les crises protéiformes se succèdent les unes aux autres à un rythme effréné, les forces de l’ordre se retrouvent une nouvelle fois en première ligne.
Comme l’a annoncé lundi soir Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, près de 100 000 policiers et gendarmes seront mobilisés sur tout le territoire alors que le stade 3 de la crise sanitaire du coronavirus a été déclenché samedi 14 mars. Ils auront la lourde tâche de faire respecter les consignes de confinement général, de vérifier les attestations de déplacement dérogatoire et de verbaliser le cas échéant les récalcitrants.
Pas si simple. « A midi [mardi], beaucoup de nos collègues n’avaient toujours pas reçu les consignes de mise en œuvre », explique Denis Jacob, le secrétaire général d’Alternative Police CFDT. « On ne savait même pas quel modèle de PV appliquer », renchérit Frédéric Lagache, délégué général du syndicat Alliance. (...)
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Le message a fait l’effet d’une gifle. Tombé dans les boîtes mails mardi matin, alors que le confinement venait d’être décrété, il a occupé toutes les conversations dans les commissariats des Yvelines. « Il est absolument proscrit de porter le masque sur la voie publique ou à l’accueil du public », écrit le patron des policiers du département, citant « les déclarations du chef-d’état major qui viennent de m’être rappelées par la direction centrale. Mais de préciser tout de même : « Toutefois, une distance d’un mètre doit être respectée entre les personnes accueillies ou contrôlées et les fonctionnaires. »
VIDÉO. Les policiers parisiens ont reçu la même interdiction que leurs collègues des Yvelines, mais par radio
Les réactions indignées ne se sont pas fait attendre.La note ne serait pas tant la conséquence d’une question de principe que de moyens. « Il faut reconnaître que c’est extrêmement maladroit de l’écrire de cette manière, admet un commissaire. Mais la réalité, c’est qu’ il y a tellement peu de masques qu’il vaut mieux les garder pour les cas où on sait être en contact avec une personne infectée. »
Les syndicats de policiers et la direction se sont réunis mardi soir dans les locaux de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) à Viroflay, pour évoquer les difficultés. Lundi soir, sur les 1800 fonctionnaires qui travaillent dans les Yvelines, 20 policiers étaient contaminés et 225 d’entre eux étaient en arrêt maladie pour garder leurs enfants.
En contact direct avec des malades
L’intersyndicale Alliance, Unité SGP et UNSA demande à la direction centrale de la sécurité publique d’autoriser les fonctionnaires à porter des masques de protection lors de leurs interventions. (...)
La note ne serait pas tant la conséquence d’une question de principe que de moyens. « Il faut reconnaître que c’est extrêmement maladroit de l’écrire de cette manière, admet un commissaire. Mais la réalité, c’est qu’ il y a tellement peu de masques qu’il vaut mieux les garder pour les cas où on sait être en contact avec une personne infectée. »
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