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Le Monde
« Hypocrisie Total » : à Polytechnique, la révolte des élèves contre la major pétrolière ne faiblit pas
Article mis en ligne le 13 juillet 2021

L’installation d’un centre de recherche et d’innovation Total à proximité de l’Ecole polytechnique, sur le plateau de Saclay, suscite l’opposition d’une partie des élèves depuis 2019 au nom de l’éthique et du bien commun. Le chantier doit pourtant démarrer cet été.

Le mardi 1er juin 2021 à 19 heures, un événement tout à fait inhabituel s’est produit dans la cour Vaneau de l’Ecole polytechnique, au cœur du verdoyant plateau de Saclay (Essonne). Sur ce site hautement symbolique – c’est ici que les cérémonies en uniforme se déroulent, comme la passation du drapeau, rite de transmission entre les promotions –, une action militante à des années-lumière de la tradition militaire a eu lieu.

Ce jour-là, pas de bicorne ni d’épée : environ 350 élèves ingénieurs se sont regroupés pour former un « X » géant, lettre qui désigne à la fois l’école et ses élèves. L’objectif : montrer, à nouveau, leur opposition au projet de construction d’un centre de recherche et d’innovation de Total Energies (le nouveau nom du groupe Total) à quelques mètres de leur campus. Le chantier devrait démarrer mi-juillet, selon le permis de construire.
« On ne parle pas mais on vous voit »

Sur la photo de l’assemblée qui a circulé entre les élèves, on distingue deux banderoles. Sur la première, on peut lire : « On ne parle pas mais on vous voit », une phrase qui résume le dilemme des élèves : sous statut militaire, ils disposent d’une solde mais aussi d’un devoir de réserve qui les empêche de s’exprimer publiquement. Sur l’autre : « Hypocrisie Total », qui résume le sentiment de révolte de ces élèves face au projet d’implantation du géant pétrolier. (...)

Le mardi 1er juin 2021 à 19 heures, un événement tout à fait inhabituel s’est produit dans la cour Vaneau de l’Ecole polytechnique, au cœur du verdoyant plateau de Saclay (Essonne). Sur ce site hautement symbolique – c’est ici que les cérémonies en uniforme se déroulent, comme la passation du drapeau, rite de transmission entre les promotions –, une action militante à des années-lumière de la tradition militaire a eu lieu.

Ce jour-là, pas de bicorne ni d’épée : environ 350 élèves ingénieurs se sont regroupés pour former un « X » géant, lettre qui désigne à la fois l’école et ses élèves. L’objectif : montrer, à nouveau, leur opposition au projet de construction d’un centre de recherche et d’innovation de Total Energies (le nouveau nom du groupe Total) à quelques mètres de leur campus. Le chantier devrait démarrer mi-juillet, selon le permis de construire.

« On ne parle pas mais on vous voit »

Sur la photo de l’assemblée qui a circulé entre les élèves, on distingue deux banderoles. Sur la première, on peut lire : « On ne parle pas mais on vous voit », une phrase qui résume le dilemme des élèves : sous statut militaire, ils disposent d’une solde mais aussi d’un devoir de réserve qui les empêche de s’exprimer publiquement. Sur l’autre : « Hypocrisie Total », qui résume le sentiment de révolte de ces élèves face au projet d’implantation du géant pétrolier. (...)

Au sein de l’école, l’inquiétude ne s’est pas dissipée. (...)

Les trois freins principaux sont « la proximité [du centre de recherche avec le campus], la transparence du processus, et l’exclusivité du lien avec Total ».