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Les lignes bougent
Huiles essentielles en danger : sauvons notre patrimoine naturel ! Pétition
Article mis en ligne le 15 octobre 2021

La Commission européenne doit rapidement prendre conscience de la spécificité des huiles essentielles : il n’est pas possible de les classer dans la même catégorie que les produits chimiques de synthèse que l’on trouve sur le marché.

Si nous n’agissons pas maintenant, d’ici la fin de l’année : il sera plus facile de se procurer un produit potentiellement cancérigène qu’un cosmétique élaboré à partir d’un extrait de plante 100 % naturel !

C’est pourquoi nous exigeons que la Commission européenne adopte une législation spécifique et adaptée aux produits naturels dont font partie les huiles essentielles...

… Qui serait plus proche de la réalité !

Les huiles essentielles font partie de notre patrimoine culturel et naturel.

Elles sont indispensables pour obtenir des cosmétiques durables, respectueux de notre peau et 100 % naturelles.

Avons-nous, aujourd’hui, réellement envie de revenir aux produits toxiques et douteux suite aux mesures du Pacte Vert ?

La réponse est NON !

Signez cette pétition pour faire savoir notre désaccord, sauver des emplois et pouvoir continuer à avoir des cosmétiques naturels sur le marché ! (...)

Lire aussi :

France-Culture :
Huiles essentielles : la nature à l’état pur que l’Union européenne pourrait classer dangereuse

Une nouvelle réglementation à l’étude dans le Pacte Vert européen menace les producteurs de lavande français. Sans égard pour les produits naturels, ils pourraient se voir contraints de changer la formulation de leurs huiles essentielles, au risque de perdre leurs vertus thérapeutiques. (...)

La filière huiles essentielles française se porte bien. Même si la Bulgarie lui dispute depuis quelques années la place de premier producteur mondial, la production française reste la référence en termes de qualité et de traçabilité pour les grands noms de la parfumerie, de l’aromathérapie et de la pharmacie. Elle est d’ailleurs la seule à posséder son AOP. La lavande est cultivée dans l’hexagone aujourd’hui sur plus de 5 000 hectares et 20 000 hectares pour son hybride naturel le lavandin obtenu par pollinisation croisée de deux variétés, la lavande fine et la lavande aspic. Des surfaces qui reprennent chaque année un peu plus d’ampleur avec une augmentation des surfaces de 47 % en dix ans. Si le terroir originel de la lavande reste principalement la Drôme, le Vaucluse et les Alpes-de Haute-Provence, avec le changement climatique, sa culture s’étend au-delà des régions traditionnelles, en Ardèche, dans le Quercy, en région parisienne ou bien encore dans les Hauts-de-France. (...)

De la chimie naturelle

Pilier de l’aromathérapie, les huiles essentielles sont largement utilisées dans la parfumerie, la cosmétique, la pharmacie, l’agro-alimentaire et l’industrie des produits d’hygiène et ménagers. Sous l’influence des consommateurs de plus en plus en demande de produits naturels, le marché est en croissance continue depuis plus de dix ans au point que la production mondiale ne suit pas et nombre de pays émergents se sont lancés dans l’aventure. Le Brésil est aujourd’hui le plus gros producteur d’huiles essentielles d’orange, l’Inde pour la menthe, la Chine pour l’eucalyptus, la Turquie pour la rose. La France garde sa spécificité et son excellence sur la lavande et le lavandin où plus de 140 000 tonnes ont été produites en 2021. (...)

Dans la fabrication des huiles essentielles, il n’y a rien de chimique ni aucune manipulation. La transformation des plantes en huiles essentielles est obtenue par le phénomène simple de distillation. L’essence des plantes est extraite à la vapeur d’eau dans un alambic. Le mélange gazeux est ensuite condensé dans un serpentin entouré d’eau froide. Devenu liquide, il se déverse dans un essencier où il décante. L’huile des plantes, non miscible dans l’eau et plus légère surnage pour devenir ce qu’on appelle l’huile essentielle tandis que l’eau de la distillation au fond de la cuve devient l’hydrolat ou encore eau florale. (...)

De 2014 à 2016, ils ont su collaborer au programme REACH de l’Union européenne sur la traçabilité et les tests de toxicité de leurs produits sur l’environnement et la santé. Un long travail avait été mené avec la Commission européenne et l’Agence européenne des produits chimiques pour élaborer des lignes directrices spécifiques pour les huiles essentielles. Des études qui ont coûté près de 10 000 euros en moyenne pour chaque producteur de la filière. Seulement 3 ans après l’enregistrement des derniers dossiers REACH, cette nouvelle réglementation aujourd’hui dans les cartons de Bruxelles n’est forcément pas vue d’un bon œil. (...)

Réglementation qui de plus ne se justifie pas pour les produits naturels comme les huiles essentielles de lavande et lavandin françaises estime aujourd’hui la profession qui veut faire bouger les lignes de la commission européenne afin qu’elle change son approche pour éviter l’amalgame avec les composés chimiques de synthèse. Car cette réglementation estime-t-elle mettrait non seulement en péril tout un pan de l’économie locale mais aussi l’utilisation même des huiles essentielles. Car si certaines molécules des plantes devaient être soustraites ou remplacées par des produits de synthèse manipulés en laboratoire, elles perdraient les vertus thérapeutiques qu’on leur prête. (...)

Objectif Zéro produit toxique en Europe

Le projet a été lancé en décembre 2019 lorsque la Commission européenne a adopté la stratégie de l’Union européenne pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques "vers un environnement exempt de substances toxiques". Il vise "spécifiquement à interdire les substances chimiques les plus nocives présentes dans des produits de consommation". Jouets, cosmétiques, textiles, denrées alimentaires sont par exemple concernés.

Ce n’est pas le Pacte Vert qui est combattu par les producteurs de lavande bien au contraire affirme Alain Aubanel mais la classification ne fera aucune distinction pour les huiles essentielles. Parce que la fleur est une produit agricole qui subit une transformation pour Bruxelles les huiles essentielles sont classées produits industriels et les représentants de la Commission refusent pour des raisons de classification de reconnaître les huiles essentielles comme composant unique. (...)

L’inquiétude est d’autant plus grande pour les producteurs de lavande que la Commission européenne souhaite en effet une classification selon des critères de nocivité : allergènes, mutagènes, cancérigènes, reprotoxiques, en tenant compte de l’effet cocktail de certains assemblages. Pour ne pas avoir à évaluer chaque produit, elle raisonnerait molécule par molécule jusqu’à les faire disparaître des compositions.

Le risque de voir les huiles essentielles figurer sur la liste noire des produits étiquetés de pictogrammes dissuasifs et anxiogènes est réel pour les producteurs français qui ont eu accès aux documents de travail de la Commission. Il n’en fallait pas plus à la PPAM pour partir en croisade et interpeller les élus locaux. (...)

Faire la différence entre risque et danger, c’est bien tout l’enjeu du combat des producteurs de lavande qui ont lancé en juillet dernier auprès du public une pétition ayant déjà recueilli 150 000 signatures. Des producteurs pour qui il n’est pas question d’attendre la proposition législative prévue fin 2022 pour une mise en application de cette loi en 2025.