
A l’image de plusieurs régions françaises, la capitale finlandaise veut couper les ponts avec les sociétés qui pratiquent l’évasion fiscale. Le mouvement prend de l’ampleur.
La résolution, adoptée par 78 voix contre 4, souligne que l’évasion fiscale limite les capacités des municipalités à fournir des services sociaux. Le conseil municipal note également que les paradis fiscaux privent les pays en développement de revenus vitaux et les empêchent de profiter pleinement de la mondialisation. (...)
Cette décision signifie qu’Helsinki ne signera plus de marché public avec une compagnie dont les opérations sont établies dans des paradis fiscaux. Avec un budget de 4 milliards d’euros, la capitale finlandaise est la plus grande consommatrice de biens et services du pays. Elle demandera désormais à ses éventuels contractants d’indiquer où ils opèrent. (...)
Malgré les obstacles légaux qui menacent sa mise en œuvre, la décision du conseil municipal d’Helsinki a déjà encouragé plusieurs autres villes finlandaises à agir de même, observe Thomas Wallgren selon qui cette initiative se répand « comme une traînée de poudre ».
D’autres initiatives similaires ont récemment été prises ailleurs en Europe. Comme dans les municipalités de Malmö et Kalmar, en Suède, ou celle d’Ulstein en Norvège, qui cherchent également à contrôler les activités de sociétés pratiquant l’évasion fiscale.
En France, 18 régions sur 22 se sont déjà engagées par des résolutions contre les paradis fiscaux. Dix d’entre elles – dont la plus riche, l’Île-de-France – demandent désormais un reporting pays par pays aux banques avec lesquelles elles travaillent. (...)