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Guerre en Syrie : la Belgique, une partie du problème
Article mis en ligne le 11 avril 2013

la Belgique ainsi que l’UE et une série de pays de l’OTAN jettent de l’huile sur le feu. Que se passe-t-il réellement

(...) « L’ingérence très poussée de différents États membres de l’OTAN (les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Turquie en tête) et leurs alliés du Golfe (l’Arabie saoudite et le Qatar), avec le soutien du gouvernement belge ne fait que mettre de l’huile sur le feu. La population syrienne en paie le prix. Notre gouvernement doit immédiatement arrêter de faire partie du problème », estime le mouvement de solidarité belge intal.

Sanctions et intervention = de l’huile sur le feu

Le conflit en Syrie ne pourra cesser que grâce à des négociations. Le soutien extérieur, diplomatique et/ou militaire, aux rebelles ainsi que les menaces formulées et les conditions posées au gouvernement syrien découragent toutefois le dialogue.

L’ingérence occidentale entrave ainsi les négociations pourtant inévitables et les remet à plus tard, avec toutes les conséquences que cela engendre. Nos armes contribuent à l’escalade de la violence et au nombre croissant de victimes civiles, ce qui ne fait que compliquer la réconciliation finale. Bref, une spirale infernale, de laquelle notre gouvernement doit s’extraire.

Les sanctions économiques à l’encontre de la Syrie, elles aussi, n’engendrent que davantage de misère. Elles ne limitent en aucun cas la violence. Par contre, elles privent la population syrienne, les plus faibles en tête, du droit d’accès à des soins de santé adéquats, à la nourriture et à l’eau potable, comme la revue médicale The Lancet l’a relaté. Ces sanctions doivent immédiatement être levées.

Hypocrisie « humanitaire » et mensonges des médias

L’ingérence en Syrie montre que notre politique étrangère au Moyen-Orient repose sur le principe de « deux poids, deux mesures ». Après l’Irak et la Libye, c’est maintenant au tour de la Syrie de subir une thérapie de « changement de régime », mais nos deux partenaires, l’Arabie saoudite et Israël (quis ont, respectivement, une dictature féodale sans constitution et l’occupant de la Palestine,et donc ne sont pas vraiment des amis des droits de l’homme), bénéficient de relations cordiales et d’accords économiques et stratégiques. (...)

Les relations Nord-Sud sont en train de basculer. Les pays « BRICS » (le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud) jouent un rôle de plus en plus important sur la scène internationale. En 2000, les États-Unis et l’Europe représentaient encore 63 pour cent de l’économie mondiale, en 2013 seulement 50 pour cent et en 2030, ce chiffre pourrait encore diminuer, selon The Economist, pour n’atteindre que 33 pour cent. [1]

Les pays membres de l’OTAN tentent par tous les moyens de contrer cette tendance. Ils veulent, autant que possible, réserver l’accès aux matières premières mondiales, aux marchés et à la main d’œuvre bon marché pour leurs propres multinationales. Comme si les pressions politiques et économiques ne suffisaient pas, les États-Unis et l’Europe n’hésitent pas à intervenir militairement, ou à laisser d’autres intervenir, afin de mettrerappeler à l’ordre les pays « indisciplinés », qui optent pour un développement indépendant ou préfèrent être en affaires avec nos concurrents. [2]

Voilà à tous les coups le réel moteur des interventions occidentales. Et la crise économique ne fera que renforcer cette logique. (...)