
Tous les médias d’Europe parlent de la situation en Grèce et de ses possibles répercussions sur le reste des pays de l’UE. Outre le fait que nombre d’articles ont une version des faits plus que contestable et souvent contradictoire, tant d’intérêt pour un si petit pays est en soi une indication précieuse.
D’autant que curieusement sont peu abordées, les analyses qui sont faites dans le pays même et à partir de celles-ci les stratégies syndicales mises en œuvre pour peser sur les choix politiques.
En Grèce, comme en France la ligne de partage sur le plan économique ne se situe pas entre ce que nos médias appellent « gauche et droite » mais dans l’attitude à avoir vis-à-vis du capital et de ses institutions :UE, BCE, FMI.
...Le débat syndicalo-politique évidemment dépasse les frontières helléniques. La Grèce qui ne représente que 3% du PIB de la zone euro ne risque pas de mettre celle-ci en difficulté contrairement à ce qui a pu être dit sur les ondes. Selon J.C. Trichet président de le BCE, les déficits publics de la zone euro dans son ensemble, représentent environ 6% du PIB, alors qu’aux USA et au Japon, ce chiffre s’élève à plus de 10%.
La Grèce sert de banc d’essai aux gouvernements des pays de l’UE où partout les gouvernements ont mis à l’ordre du jour casse des acquis, de la protection sociale et des services publics. C’est tellement vrai que les dirigeants européens viennent de franchir une nouvelle étape en prétendant mettre la politique d’un pays sous tutelle « en liaison avec la BCE » et « en s’appuyant sur l’expertise du FMI ». C’est la première fois que la souveraineté d’un pays est ouvertement remise en cause par des instances ...