
La grève de la faim d’un anarchiste grec arrêté pour terrorisme, détenu depuis deux ans et sept mois sans procès, a donné lieu à un élan de solidarité en Grèce. Sur Twitter, le « hashtag » (mot-clé) « #free_sakkas » tourne à un message par minute.
Kostas Sakkas, 29 ans, a cessé de s’alimenter le 4 juin pour réclamer sa libération ou un procès. Le 5 juillet, une manifestation à moto s’est rendue jusque devant l’hôpital où il a été transféré, à Nikaia, en banlieue d’Athènes.
(...) Kostas Sakkas (...) n’a pas encore été jugé. Il attend en prison depuis deux ans et sept mois, alors qu’en Grèce la détention préventive ne peut légalement excéder dix-huit mois.
Sauf dans « des circonstances exceptionnelles », où ce délai peut être étendu à 30 mois. Là aussi, l’échéance est dépassée. Pourtant, souligne une tribune de deux chercheurs, publiée par The Guardian :
« Le 4 juin, alors que Sakkas a déjà atteint la durée légale maximale de détention préventive, une cour d’appel athénienne l’a à nouveau prolongée de six mois. »
C’est à cette date que le détenu entame sa grève de la faim. (...)