
La cour d’assises de Paris a condamné l’ancien préfet de Gikongoro à vingt ans de prison pour « complicité de génocide et de crimes contre l’humanité ».
A la lecture du jugement, il n’a esquissé aucun mouvement, aucune réaction. Mardi 12 juillet, après environ onze heures de délibérations, la cour d’assises de Paris a condamné Laurent Bucyibaruta, préfet rwandais pendant le génocide des Tutsi, à vingt ans de prison. L’ancien haut fonctionnaire, contre lequel le ministère public avait requis la réclusion à perpétuité, a été acquitté en tant qu’auteur de génocide mais reconnu coupable de « complicité de génocide et de crimes contre l’humanité », notamment pour les massacres de l’école de Murambi et les paroisses de Cyanika et Kaduha, le 21 avril 1994. Sur l’ensemble de sa préfecture de Gikongoro, située dans le sud-ouest du Rwanda, 125 000 Tutsi furent exterminés au cours du printemps 1994. (...)
Commencé le 9 mai, ce procès était le quatrième en France en lien avec le génocide des Tutsi, le premier pour un haut responsable. (...) suite à une plainte déposée en 2000 par la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et l’association Survie. (...)