
Alors qu’on discute climat à Cancún, l’industrie pétrolière et gazière ne chôme pas pour exploiter de nouvelles ressources énergétiques… Et inventer de nouvelles formes de pollution. Leur dernière trouvaille : le gaz de shale, ou gaz de schiste, provoque une véritable ruée au Québec et aux États-Unis où les forages se multiplient. Très polluante, sa méthode d’extraction débarque en Europe et en France, dans la région de Montélimar et de Nîmes où Total a obtenu un permis d’exploration.
Le « permis de Montélimar » octroyé à Total au printemps 2010 par arrêté ministériel s’étend sur une zone de plus de 4.000 km2 allant du sud de Valence au nord de Montpellier, incluant le Parc national des Cévennes (voir la carte en fin d’article). (...)
Le gaz de shale crée de vives polémiques et défraie la chronique outre-Atlantique. Plus le débat sur cette nouvelle énergie avance, plus la population s’y déclare opposée. C’est le cas d’un Québécois sur deux selon un sondage réalisé mi-octobre. Sous la pression de mobilisations citoyennes, l’État de New York vient de voter, ce 30 novembre, un moratoire sur son extraction (...)