
Le changement climatique a déjà amplifié les événements extrêmes, pluies torrentielles ou vagues de chaleur, mais leur impact humain et économique dépendra à l’avenir aussi bien de leur intensité que des mesures de protection qui seront prises, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
"D’ores et déjà, nous pouvons attribuer l’augmentation du nombre de jours de chaleur au cours des dernières années à un accroissement des gaz à effet de serre", a indiqué vendredi 18 novembre Thomas Stocker, co-président du Giec, organe scientifique de référence sur le climat, en rendant public le rapport à l’issue lors d’une réunion à Kampala.
Publié dix jours avant le début des négociations de l’ONU sur le climat à Durban (Afrique du sud), le rapport spécial du Giec constitue le travail le plus complet mené à ce jour sur les épisodes météorologiques extrêmes.
(...) Le document en 20 pages publié vendredi résume les conclusions d’un rapport de 800 pages, qui épluche des milliers d’articles scientifiques publiés récemment dans des revues de référence. Quelque 200 chercheurs y ont travaillé pendant trois ans et il a été approuvé cette semaine lors de la réunion des 194 pays du Giec, qui rassemble des experts et des représentants des gouvernements.
"Ce rapport lance une nouvelle alarme", a souligné Connie Hedegaard, commissaire européenne pour le climat, dans un communiqué publié à Bruxelles. "Avec tout ce que l’on sait et les arguments rationnels en faveur d’une action urgente, il est frustrant de voir que quelques gouvernements ne manifestent pas de volonté d’agir".