
Fukushima, accumule les pertes financières. De l’indemnisation des victimes au démantèlement des centrales, impossible pour l’entreprise de faire face aux coûts de la catastrophe. Pour éviter la faillite, l’État japonais vient de renflouer les comptes de Tepco. Mais les actionnaires, qui ont touché depuis dix ans des milliards d’euros, ne sont pas inquiétés. (...)
Privatiser les profits, socialiser les pertes : la compagnie japonaise Tepco (Tokyo Electric Power Company), exploitant de la centrale de Fukushima, n’échappe pas à cette règle universelle. (...)
En échange de cette aide, l’État japonais réclame un plan de restructuration. D’ici fin 2013, Tepco devra supprimer 7400 emplois (sur 38.671 salariés), soit près de 20% des effectifs. Les primes, les pensions retraites et la couverture santé de son personnel (malgré leur exposition à la radioactivité…), seront notamment amputées, ainsi que les dépenses d’équipements et de matériels. Cette réduction importante d’effectifs et de moyens augure mal d’une nécessaire amélioration de la sécurité des centrales nucléaires.
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Après avoir couvert les mensonges et les fraudes de Tepco les années précédant Fukushima, le gouvernement japonais récidive dans ses aberrantes décisions. (...)
Qui sont ces actionnaires ? D’abord des particuliers, des banques ou fonds d’investissement et des compagnies d’assurance-vie (vous noterez le paradoxe…). Ce qui pose, une fois de plus, la question de l’impunité de ces acteurs économiques, dont la responsabilité dans les conséquences de leurs investissements est totalement occultée.
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