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France - La dette sociale n’existe pas !
Article mis en ligne le 28 janvier 2013

La protection sociale ne doit pas être sacrifiée sur l’autel des marchés financiers !

La prise en charge des dépenses de soins et de médicaments par la Sécurité sociale est passée de plus de 80 % à la fin des années 1970 à 75,5 % en 2009. De plus en plus de personnes sont aujourd’hui exclues de l’accès aux soins : sont concernés tout d’abord les migrants, les femmes, les jeunes et les travailleurs pauvres. Aujourd’hui, c’est vers le Crédit municipal que l’État les dirige pour essayer de trouver un financement pour se soigner. Toutes les garanties sociales sont remises en cause.

Voilà le résultat concret de 40 ans de réformes de la protection sociale et du mode de gestion de la crise économique. Il s’agit là d’un recul de civilisation auquel il faut mettre fin. (...)

La nouvelle constitution européenne imposée aux populations, le TSCG, impose de rogner sur les dépenses sociales en cas de dépassement d’un déficit « structurel » de 0,5%.

Ce qu’on nous présente en France et ailleurs comme étant la « dette sociale » est un leurre destiné à faire accepter les réformes destructrices de la protection sociale et pour livrer celle-ci au secteur privé. Le gouvernement actuel n’y déroge pas. Pourtant, la « dette sociale » n’existe pas , pas plus qu’il n’y a de déficit de la sécurité sociale. Et il y a plusieurs raisons à cela. (...)

(le) droit international (fait) obligation aux États de garantir l’accès aux soins et à la santé. Or, les politiques de rigueur appliquées dans les pays du Sud et au Nord violent de façon flagrante ces engagements juridiques internationaux au nom de la priorité accordée aux créanciers de la dette publique. (...)

Une rupture s’impose.

Il faut commencer par mettre fin au financement de la protection sociale par les marchés financiers.
La CRDS et la CADES doivent être supprimées, la « dette sociale » doit être annulée.
Les exonérations et exemptions de cotisations patronales doivent être rapportées et notre Sécu doit retrouver son mode de financement originel : les cotisations patronales assises sur les salaires.

C’est le patronat qui a des dettes envers la protection sociale et non la population !

  • Une assemblée constituante doit imposer une autre constitution de vie entre les peuples européens. La protection sociale doit être harmonisée par le haut pour tous les peuples d’Europe.
  • Un audit citoyen doit mettre à nu ces mécanismes, dire à qui ils profitent, en expliquer les causes et conséquences, affirmer si ceux-ci participent de l’intérêt général ou s’ils sont illégitimes et doivent être abolis.

La seule question qui devrait être débattue par les députés et les sénateurs est : comment satisfaire, dans l’intérêt de tous, les besoins de financement de la protection sociale ?