
Me Virginie Le Roy, avocate de la famille de Samuel Paty, souhaite que des enquêtes judiciaires et parlementaires soient ouvertes pour « faire la lumière sur des faits très graves », concernant l’utilisation de ce fonds créé après la mort du professeur assassiné en octobre 2020.
C’est une affaire qui n’en finit pas de faire des vagues. Après Anne Hidalgo et la France insoumise, la famille de Samuel Paty, par le biais de son avocate, Me Virginie Le Roy, a réclamé ce vendredi 14 avril l’ouverture d’enquêtes judiciaires et parlementaires sur l’utilisation du fonds Marianne, crée à la suite de l’assassinat de l’enseignant. Parmi la vingtaine d’associations qui en ont bénéficié, deux sont désormais soupçonnées d’avoir utilisé cette enveloppe à d’autres fins que la lutte contre le séparatisme, ont révélé Mediapart et France Info. (...)
« Si les faits sont avérés, tout cela est un beau gâchis », a réagi ce vendredi sur France Info, Me Virginie Le Roy. « Utiliser l’argent destiné à lutter contre ce fléau c’est bafouer la mémoire de Samuel Paty », a-t-elle dénoncé, estimant qu’il s’agit d’une « insulte à sa mémoire mais aussi à celle des victimes de terrorisme et leurs familles » (...)
Des « réponses superficielles » de Marlène Schiappa
Dans un communiqué transmis début avril, la famille de Samuel Paty s’était dite « particulièrement heurtée par les révélations concernant l’utilisation douteuse des subventions dédiées au Fonds Marianne, (…), et l’absence de contrôle de l’utilisation de ces subventions ». (...)
Selon ce communiqué, Me Virginie Le Roy, a écrit à Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative, et à Sonia Backes, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, « pour leur faire part de ses diverses interrogations ». « J’ai eu des réponses superficielles pour m’assurer que toute la transparence sera faite, a indiqué l’avocate sur France Info ce vendredi. Ce qu’on attend, nous, ce ne sont pas des réponses d’usage (…) mais des vraies réponses, un acte de transparence, pour savoir ce qu’on a fait de ces fonds ».