
Cerfs, renards, blaireaux : autant d’animaux qui devraient être considérés pour les avantages qu’ils apportent aux villes, indique un rapport scientifique. Alors que l’urbanisation croît dans le monde, ces espèces appartenant à la faune dite urbaine restent encore trop souvent perçues comme nuisibles. Elles ont pourtant un effet écologique positif et participeraient même à notre bien-être psychologique !
(...) Jusqu’à présent, les recherches portaient essentiellement sur les effets négatifs des interactions homme-faune en ville tels que les risques de transmission de maladies et de parasites ou les risques de pollution de l’environnement urbain. « Alors qu’il est important de promouvoir l’éducation sur la faune urbaine et ses risques, les bénéfices que la faune apporte aux zones urbaines sont souvent mal communiqués », explique Carl Soulsbury, biologiste à l’université de Lincoln, au Royaume-Uni, et auteur principal de l’étude.
Selon lui, les êtres humains retireraient des interactions avec certains animaux familiers des villes des avantages pour la santé et la qualité de la vie. Un nombre croissant de preuves indique que la présence et la visualisation de la faune urbaine est bénéfique pour la santé mentale de l’Homme et pour son bien-être psychologique, précise-t-il. En outre, les animaux urbains participent à la régulation des écosystèmes des villes. De nombreuses espèces sont des prédateurs de ravageurs. Ainsi, certains oiseaux aident à contrôler les populations d’insectes et de rongeurs. (...)
Au regard de ces bienfaits pour l’Homme et son habitat, « nous devons trouver des façons de maximiser les avantages, déclare Carl Soulsbury, en favorisant notamment l’accessibilité des espaces verts naturels et les interactions avec la faune sauvage sous la forme d’une thérapie axée sur la nature ». Une telle approche intégrative permettra de mieux cerner la façon de vivre avec succès aux côtés de la faune dans un monde de plus en plus urbanisé, conclut-il.
L’urbanisation croissante risque également d’augmenter les conflits hommes-animaux, avertissent les chercheurs. Il s’agit généralement de problèmes d’agressivité, de dégradation d’ordures ménagères, de risques de propagation de parasites ou de maladies infectieuses. Pour les scientifiques, la plupart de ces gênes sont mineures mais elles peuvent se révéler pénibles pour les individus et avoir tendance à façonner les attitudes du public et des autorités.
Les chercheurs préconisent d’approfondir la compréhension du rôle de la biodiversité urbaine sur la santé mentale et plus globalement, la compréhension du service récréatif et culturel qu’elle peut offrir. (...)