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L’Obs
Face au tollé, une collectivité de Seine-Saint-Denis renonce à déprogrammer le « J’accuse » de Polanski
Article mis en ligne le 23 novembre 2019

Des élus et directeurs de cinémas du département avaient dénoncé une « censure ».

L’annonce d’une déprogrammation avait suscité de très vives réactions de directeurs des cinémas concernés et d’élus du département, qui avaient dénoncé une « censure ».

« Nous demandons dès à présent à nos élus la liste des cinéastes dont nous n’aurons plus le droit de programmer les films et la définition de leurs critères », avait ainsi écrit Stéphane Goudet, le directeur du Méliès, à Montreuil, sur Facebook, mardi soir. « Un comité de vérification de la moralité des artistes programmés est-il prévu, puisque la liberté individuelle des spectateurs n’est pas suffisante ? »

« Je suis également profondément convaincue que jamais la censure d’une œuvre ne plaidera pour quelque cause que ce soit », avait aussi déclaré sur le réseau social, Alexie Lorca, adjointe à la culture de la ville. (...)

Mardi soir, une trentaine de militantes féministes ont brièvement bloqué l’accès au cinéma indépendant Utopia du centre de Bordeaux où était programmé « J’accuse », brandissant des pancartes et slogans accusant notamment : « Polanski violeur, cinéma coupable, public complice ». Le cinéma a finalement décidé d’annuler la séance.

Samedi soir, une autre séance avait été annulée à Rennes après l’intrusion de militantes.