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Éternelle Affaire Dreyfus
Article mis en ligne le 6 octobre 2018
dernière modification le 4 octobre 2018

Avec l’Affaire Dreyfus, il existe assurément, en France, un avant et un après, et l’onde de choc de cette crise politique majeure de la Troisième République, survenue à la fin du XIXe siècle, reste inscrite de manière indélébile dans la mémoire collective.

Charles Péguy :

Il faut toujours en République revenir à l’affaire Dreyfus, elle est éternelle, elle vit en nous.

Dans Karambolage, l’émission d’ARTE, Claire Doutriaux nous présente en à peine dix minutes, les dessous de l’Affaire :(...)

Pour défendre Alfred Dreyfus, la Ligue des Droits de l’Homme est officiellement enregistrée le 4 juin 1898, soit même avant le vote de la loi de 1901 sur les associations, par le républicain Ludovic Trarieux ; la LDH défend encore aujourd’hui les droits individuels inscrits dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

Les tensions sociales et politiques sont telles que l’Affaire Dreyfus déstabilise la vision de la France hors des frontières(...)

Le futur maréchal Lyautey, dans un courrier écrit depuis le Tonkin, le 12 février 1895 :

On en arrive de loin à ne plus croire du tout au sérieux de ce qui se passe en France et à ne plus gober ses corps constitués, sa justice, son administration, voire même ses conseils de guerre. Et ce qui ajoute à notre scepticisme, c’est qu’il nous semble discerner là une pression de la soi-disant opinion (...) Elle hurle à la mort sans savoir contre ce juif, parce qu’il est juif et, qu’aujourd’hui, l’antisémitisme tient la corde.(...)

quarante listes de signatures des protestataires qui soutiennent Dreyfus à travers Émile Zola. Des scientifiques, des médecins, des anthropologues, des linguistes et des philologues, des intellectuels qui vont prendre conscience de leur influence dans le débat national ; l’histoire contemporaine vient de naître.(...)

Émile Zola, dansJ’accuse !lettre au Président de la République, Félix Faure :

C’est un crime d’empoisonner les petits et les humbles, d’exaspérer les passions de réaction et d’intolérance, en s’abritant derrière l’odieux antisémitisme, dont la grande France libérale des droits de l’homme mourra, si elle n’en est pas guérie.

Cette lettre, où il affirme qu’Alfred Dreyfus est innocent, lui coûtera un procès extrêmement houleux, suivi d’un exil, mais restera une pièce maîtresse dans la résolution de l’Affaire Dreyfus.