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Rue89 Bordeaux
Erosion : les pistes du conseil de défense écologique fraichement accueillies en Nouvelle-Aquitaine
Article mis en ligne le 14 février 2020

Les propositions du conseil de défense écologique sur l’adaptation au changement climatique déçoivent le GIP (groupement d’intérêt public) Littoral de Nouvelle-Aquitaine, qui estime que le risque érosion est insuffisamment pris en compte.

Le Conseil de défense écologique, créé en mai 2019, s’est réuni pour la quatrième fois, ce mercredi 12 février à l’Élysée, avec parmi les « trois axes d’actions » l’adaptation « accélérée » des territoires aux conséquences du réchauffement climatique, dont la lutte contre l’érosion côtière.

En première ligne, la côte sableuse du littoral de Nouvelle-Aquitaine pourrait ainsi perdre 50 mètres et la côte rocheuse 27 mètres d’ici 2050, d’après l’Observatoire de la Côte Aquitaine. Dans cette bande côtière, le GIP Littoral (groupement d’intérêt public fédérant 16 collectivités de l’ex région Aquitaine) estime que 5 800 logements et 600 activités économiques sont menacés, pour une valeur totale estimée à 2,4 milliards d’euros.

Le GIP se réjouit que « le devenir des territoires littoraux est désormais présenté clairement comme une priorité nationale ». Mais l’instance présidée par l’élu régional (PS) Renaud Lagrave, déplore que sur les quatre propositions d’Elisabeth Borne, ministre de la transition écologique, une seule vienne « compléter le cadre règlementaire actuel » et permette « des avancées ».
L’érosion « toujours pas un risque naturel »

Il s’agit de la création d’un nouveau permis de construire pour les espaces menacés, autorisant seulement les constructions non pérennes et démontables. Les autres annonces renvoient des dispositifs déjà appliqués en Nouvelle-Aquitaine, voire figurant dans les lois existantes, estime le GIP.

« L’érosion côtière n’est toujours pas considérée comme un risque naturel », tranche le groupement, un sujet pourtant clé dans l’indemnisation des victimes, comme les copropriétaires du Signal à Soulac.

Il regrette qu’aucune des propositions figurant dans plusieurs rapport sur ce sujet ne soit reprises (...)

« Sans calendrier ni financement, la réponse de l’État ne tient que partiellement compte des territoires qui ont travaillé sur leurs stratégies locales d’adaptation et apporte très peu de nouvelles possibilités », conclut le GIP.

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une expertise diligentée par le ministère de l’Ecologie afin d’effectuer des propositions de conciliation, indépendamment de l’action judiciaire, est actuellement en cours.