
Il y a quelques jours, Eric Cantona, ancien footballeur de Manchester United, a annoncé qu’il ne regardera pas la prochaine Coupe du monde de football. En cause : l’argent et les conditions de travail des ouvriers sur les chantiers des stades du Qatar, où se dérouleront les matchs. (...)

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Jusqu’à 18 heures de travail par jour, cinq mois sans repos... Les ouvriers sur les chantiers des stades de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar sont soumis à des conditions déplorables, affirme une agence de conseil britannique dans un rapport publié mercredi.
La moitié des dix entreprises sous-traitantes examinées au cours de l’étude, menée par Impactt, une agence de conseil de commerce éthique, ne donnent aucun jour de repos à leurs employés.
Dans les cas les plus extrêmes, certains ouvriers ont travaillé 148 jours de suite, soit cinq mois sans jour de repos.
Les conclusions du rapport, commandé par le comité organisateur de la Coupe du monde 2022 au Qatar, devraient relancer les critiques envers le pays du Golfe.
"Impactt a identifié six situations critiques de non-conformité sur les dix sociétés auditées", est-il écrit. "Il s’agit d’heures excessives travaillées (plus de 72 par semaine) ou d’heures supplémentaires excessives (plus de deux par jour)".
Certains ouvriers travaillent 18 heures par jour, six jours sur sept, estime l’agence de conseil.
Selon les lois du Qatar, les ouvriers ne peuvent pas travailler plus de 48 heures par semaine, soit huit heures par jour, et doivent bénéficier d’au moins un jour de repos par semaine.