
Selon une étude menée par une équipe de scientifiques de l’Ecole de sciences biologiques de l’Université de Bristol, et publiée dans la revue Science Express le 22 février dernier, les fleurs sauraient communiquer avec les abeilles grâce à un courant électrique. Lorsque les beaux jours de l’année reviennent, c’est ce dernier dont se serviraient les fleurs pour indiquer aux pollinisateurs bourdonnants quels sont les végétaux riches en pollen.
Entre les abeilles et les fleurs, le courant passe. Selon l’équipe dirigée par le professeur Daniel Robert, de l’école de sciences biologiques de l’Université de Bristol, les fleurs émettent en effet un faible champ électrique qui signale aux abeilles et autres bourdons la présence de nectar dans leur corolle. Les observations effectuées par les scientifiques sur quelques 200 abeilles récoltant du pollen de pétunia ont été publiées le 22 février dernier dans la revue Science Express. Et Daniel Robert ne peut dissimuler son étonnement : « Quand un bourdon s’approche d’une fleur, on voit les grains de pollen sauter sur lui avant qu’il se pose ».
L’explication est la suivante : L’abeille se charge positivement, au contact de poussières, et la fleur -qui perdrait sa charge une fois délestée de son nectar- est chargée négativement. Le professeur estime que « la fleur ne peut pas décevoir les insectes, car elle a intérêt à ne pas mentir en vue de la prochaine visite des abeilles » (...)