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Engie pollue le nord du Chili avec d’antiques centrales à charbon
COP24 — Pendant trois semaines, Reporterre devient « le quotidien du climat ». Tous les jours, à partir du 26 novembre, une enquête ou un reportage sur ce phénomène qui commence à bouleverser la vie de l’humanité et définit son avenir. Tous nos articles sont à retrouver ici !
Article mis en ligne le 13 décembre 2018

Dans le nord du Chili, la multinationale Engie (ex-GDF-Suez) possède plusieurs centrales à charbon aux conséquences néfastes pour la santé humaine et les environnements marin et terrestre. Si l’énergéticien va fermer deux d’entre elles en avril, il va en ouvrir une nouvelle en début d’année, dont la production compensera largement celle des unités arrêtées. Reporterre a enquêté sur place.

Au premier trimestre 2019, Engie, la multinationale française qui se présente comme leader de la transition énergétique mondiale, va ouvrir une nouvelle centrale à charbon, baptisée Red Dragon, à Mejillones, au Chili. En avril 2018, Engie annonçait la fermeture de deux unités à charbon dans la ville de Tocopilla, à 130 km au nord de Mejillones. Par conséquent, les pertes en production d’électricité des deux unités à charbon qu’Engie va fermer en avril 2019 et qui représentent 170 mégawatts vont être largement compensées par la nouvelle unité, qui atteindra plus du double : 375 mégawatts.

Axel Lévêque, directeur exécutif d’Engie Chili, dit à Reporterre par téléphone : « la construction a été décidée fin 2013, début 2014 quand Engie participait aux enchères de fourniture d’électricité pour le gouvernement chilien. Pour gagner, nous devions proposer cette nouvelle unité à charbon dans un pays qui n’avait pas encore pris un virage vers les renouvelables. Nous avons gagné ces enchères. Engie a donc l’obligation légale de commercialiser cette centrale ». (...)

« Le gouvernement continue avec les énergies sales, avec le concours d’entreprises comme Engie »
Même si la nouvelle centrale est plus performante et émettra environ 30 % de CO2 en moins, la catastrophe sanitaire pour les habitants de Mejillones risque de s’aggraver avec la pollution atmosphérique et marine provoquée par l’utilisation du charbon en grande quantité. (...)