
240 familles françaises ont porté plainte après que leur enfant ait été vacciné avec un produit défectueux contenant des métaux lourds dangereux pour la santé. (Sud Ouest, 21 septembre 2015)
Pétition à l’attention de Madame le Ministre de la Santé Marisol Touraine.
Vacciner des enfants contre la méningite avec des lots défectueux, contenant des métaux lourds, a-t-il eu des conséquences sur leur santé ? La justice civile de Clermont-Ferrand examinera mardi les plaintes de 240 familles qui ont assigné le distributeur français du Meningitec.
"On va demander au cours de cette audience des expertises pour chaque enfant", a expliqué Me Emmanuel Ludot, qui défend 80 familles, avant une deuxième audience, prévue le 20 octobre.
Ces familles venues de toute la France reprochent au laboratoire CSP (Centre Spécialités Pharmaceutiques), situé à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), d’avoir acheminé des seringues contenant du vaccin Méningitec, défectueuses car contenant des résidus de métaux lourds.
Symptômes persistants
Des analyses capillaires ont permis de détecter des concentrations de plomb, étain, silicium et aluminium dans les cheveux des personnes vaccinées. Ces dernières, dont de très nombreux enfants, souffriraient depuis de symptômes persistants (diarrhées aiguës, nausées, irritabilité, fortes poussées de fièvre, troubles du sommeil, éruptions cutanées...).
"Quand mon médecin me l’a prescrit pour ma fille, alors âgée d’un an, je lui ai fait confiance", a raconté Coralie, une mère de famille habitant la région rennaise, qui viendra mardi à l’audience avec d’autres parents.
Le vaccin a provoqué chez la fillette des réactions en chaîne : "Je me suis retrouvée toute seule avec mes inquiétudes. J’ai appelé mon médecin, mon pharmacien, ils n’étaient pas au courant. Le laboratoire ne m’a pas non plus donné plus de réponse", a-t-elle dit.
En furetant sur internet, elle découvre que 21 lots de ce vaccin, produit par le laboratoire américain Nuron Biotech, ont été retirés du marché à titre de précaution le 24 septembre 2014, par l’intermédiaire de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). (...)
Pour Me Ludot, le dossier du Meningitec est un "scandale sanitaire". "Il y a eu dans ce dossier des failles à tous les niveaux, des pharmaciens en passant par les laboratoires, les autorités sanitaires. Tout le monde a été curieusement négligent", a affirmé cet avocat du barreau de Reims.
"Comment expliquer que ce vaccin ait été encore prescrit trois mois après le retrait théorique des lots défectueux ?" s’est-il interrogé.
Des négligences à plusieurs niveaux (...)
D’autres procédures judiciaires liés à ce même vaccin sont également en cours en Italie, au Brésil, en Australie et en Nouvelle-Zélande.