
C’est un cri d’alerte de Médecins sans frontières (MSF). Chaque jour, l’épidémie de choléra s’étend en Haïti. Le bilan officiel atteint désormais 1 250 décès. Les camps de réfugiés sont particulièrement touchés. MSF dénonce le manque de moyens pour lutter contre l’épidémie et souligne "que la réponse au choléra a été à ce jour inadéquate face aux besoins de la population". MSF appelle « tous les groupes et organismes d’aide présents en Haïti à renforcer l’ampleur et la rapidité de leurs efforts pour assurer une réponse efficace aux besoins des populations à risque d’infection du choléra. (...)
si « le choléra est une maladie facile à prévenir, sans un renforcement immédiat des mesures nécessaires par les acteurs internationaux et le gouvernement haïtien, nous ne pouvons contenir seuls cette épidémie », écrit l’ONG dans un communiqué. L’acheminement des secours est compliqué par des barrages qui bloquent certaines routes, les habitants accusant le contingent de l’ONU d’avoir apporté la maladie. "L’heure n’est plus aux réunions et aux discussions, mais à l’action", s’alarme Stefano Zannini, chef de mission en Haïti. (...)
out ceci intervient alors que près de 4,7 millions d’Haïtiens sont appelés à choisir un successeur au président René Préval et élire 11 sénateurs et 99 députés. Quatre des 19 candidats à la présidence ont demandé ce week-end un report des scrutins à cause du choléra. A MSF, en Gironde, comme dans les autres structures, on s’inquiète de voir que, malgré l’aide logistique apportée, les choses sur le terrain n’avancent guère.