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En France comme aux États-Unis, fustiger un « wokisme » fantasmé vise à minimiser la montée du fascisme qui est, elle, bien réelle.
#wokisme #fascisme
Article mis en ligne le 24 mai 2023
dernière modification le 23 mai 2023

En France comme aux États-Unis, fustiger un « wokisme » fantasmé vise à minimiser la montée du fascisme qui est, elle, bien réelle.

En France, aux États-Unis, et dans les autres démocraties, les contempteurs du « wokisme » se gardent bien de dire de quoi ce terme est le nom. De fait, il sert avant tout d’insulte, d’épouvantail. Si nous cherchons à en donner une définition a minima, on se rend très vite compte qu’il renvoie à tout ce que l’extrême droite déteste : le féminisme, l’anti-racisme, le combat pour les droits LGBTI, la lutte écologiste, le combat contre le néolibéralisme.

Car inonder l’espace discursif avec la menace du « wokisme », à partir d’anecdotes, d’amalgames et de rumeurs, répond à un objectif précis : laisser moins de place aux commentaires sur la menace fasciste, ce qui revient à en minimiser l’ampleur et la dynamique et ainsi à la laisser prospérer. C’est donc un projet politique pensé et assumé, qui ne doit rien au hasard. Celles et ceux qui, au-delà de l’extrême droite, fustigent les « wokes » pour disqualifier leurs adversaires politiques, parfois dans leur propre camp, pourraient y réfléchir. (...)