Le président égyptien a annoncé qu’il ne partirait pas. Place Tahrir, au Caire, la colère des manifestants explose.
Journée de dupes, jeudi au Caire : commencée avec les cris de joie de la foule réunie place Tahrir, qui a cru que Hosni Moubarak allait annoncer son départ, elle s’est achevée sur la colère et la frustration devant un discours du président qui a annoncé à la télévision qu’il resterait à son poste jusqu’à l’expiration de son mandat en septembre. (...)
Ce jeudi soir, c’est à nouveau la fièvre face à la télévision. Quelques secondes seulement, mais les jeunes Tunisiens réunis dans ce café veulent croire que leurs « frères » arabes feront comme eux.
Partout s’exprime cette fierté d’avoir réussi la « première révolution du XXIe siècle » : dans les pages du journal Le Quotidien où Newara Nejm, journaliste égyptienne se dit inspirée par « sa muse, la révolution tunisienne » ; sur Facebook où l’on plébicite les groupes « je ne veux pas vous impressionner mais je suis Tunisien » et »fierté tunisienne ». Enfin, dans la rue tunisienne où l’on défile aussi pour soutenir le peuple égyptien.(...)