Grâce à un programme ambitieux, le Costa Rica a réussi à sauver sa forêt en reboisant plus de la moitié de son territoire.
Un exemple à suivre : depuis les années 90, le Costa Rica a mis en place de nombreuses réformes visant à “soigner” son patrimoine naturel, lourdement abîmé par des années d’agricultures intensives. Aujourd’hui, le pays a réussi à reboiser largement son territoire. (...)
Au Costa Rica, les agriculteurs sont payés pour reboiser le pays : c’est cette initiative exemplaire, en place depuis 1996, qui a permis au pays de récupérer sa forêt. Auparavant luxuriante, celle-ci avait largement été détruite à l’arrivée des Européens : si en 1940, 75 % du territoire costaricain était recouvert de forêts tropicales, en 1983, la superficie de couverture végétale était descendue à 26 %.
L’extension de l’agriculture, et notamment des plantations de bananes, cafés, cannes à sucre, palmiers et ananas a mis à mal les denses forêts du pays. Les cultures de bananes, particulièrement, nécessitent de grands terrains. L’élevage bovin, a aussi fortement contribué à la déforestation du pays : le Costa Rica est devenu le plus grand producteur de bœuf d’Amérique central.
Indemnisation contre reforestation
Une nécessité s’est alors dessinée : reboiser le pays. Le gouvernement a donc mis en place des mesures drastiques pour favoriser l’expansion des forêts, comme le Paiement des services pour l’Environnement : le pays a misé sur les agriculteurs et les a indemnisés s’ils acceptaient de limiter voire réduire leurs surfaces de cultures. (...)
Aujourd’hui, après des années de déforestation, le Costa Rica est parvenu à reboiser plus de la moitié du territoire. Cela a également permis de recréer un écosystème végétal : de quoi créer des refuges pour la faune, notamment les grands prédateurs comme le crocodile, le jaguar et le puma. Le pays a par ailleurs sanctuarisé une large partie de son territoire, et inscrit dans sa Constitution le droit à un environnement sain et écologiquement équilibré. Un modèle écologiste et inspirant ! (...)
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Le Parlement du Costa Rica a fait passer à la trappe mercredi la ratification d’un traité latinoaméricain de défense de l’environnement dont ce pays, qui se vante d’être un paladin de l’écologie, a pourtant été l’inspirateur avec le Chili.
Le Parlement devait décider ce mercredi au plus tard, à l’issue du délai maximum de quatre ans, soit de ratifier, soit de prolonger de quatre ans le délai pour la ratification de l’Accord d’Escazu, du nom d’une banlieue de la capitale costaricienne où il avait été durement négocié. (...)