Le chercheur Antoine Dubiau et le journaliste Pablo Stefanoni alertent sur le fait que l’écologie n’est pas vouée à être ancrée à gauche. Des mouvances identitaires, voire fascisantes, peuvent en proposer des versions inégalitaires et excluantes.
AvecAvec l’aggravation du dérèglement climatique et de l’extinction du vivant, une écologie réactionnaire pourrait se développer au-delà des mouvances intellectuelles et sous-cultures numériques dans lesquelles elle se déploie aujourd’hui. C’est l’alerte faite par les invités de notre émission « Les voies du pouvoir », Antoine Dubiau et Pablo Stefanoni.
Le premier, chercheur à l’université de Genève, vient de publier Écofascismes (Grévis). Le second, journaliste pour la presse hispanophone, est l’auteur d’un essai paru en français en octobre, La rébellion est-elle passée à droite ? (La Découverte).
À travers plusieurs exemples, ils montrent comment la protection de la planète peut être combinée à un idéal de pureté raciale et des fantasmes de solutions autoritaires.
La circulation du slogan « Sauvez les arbres, pas les réfugiés » l’illustre assez bien. (...)