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Futura Sciences
Ebola : près de deux mille victimes en Afrique
Article mis en ligne le 8 août 2014

Alors que plus de 1.700 cas ont été dénombrés en Afrique, l’épidémie de fièvre hémorragique Ébola poursuit sa progression et plusieurs malades ont été rapatriés en Europe et aux États-Unis, où deux médecins viennent de recevoir un nouveau traitement. L’OMS organise depuis hier une réunion d’urgence sur cette maladie mortelle. Première constatation : le manque de moyens.

Sur place, le personnel médical est mobilisé contre le virus Ébola et reçoit l’aide de volontaires. Ce parasite ne se transmettant pas par voie aérienne mais par contact, ceux qui soignent sont particulièrement exposés et commencent à le payer de leur vie. © MSF

Pour lutter contre l’épidémie à fièvre hémorragique Ébola, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les organisations non gouvernementales (ONG) manquent cruellement de moyens, particulier de personnel formé à la prise en charge de cette maladie, mais aussi de matériel. Tandis que le nombre de cas augmente et que la flambée se propage dans des zones toujours plus disséminées, leur travail prend des airs de mission impossible. (...)

« Cette maladie est rare et n’avait jamais été observée dans cette région du monde », explique-t-il. Résultat, ils ne savent pas forcément comment réagir et se protéger. Voilà sans doute pourquoi le nombre de soignants contaminés depuis le début de l’épidémie est important. Ils seraient une soixantaine selon l’OMS. (...)

Un traitement testé sur des médecins atteints
À présent – au terme de 5 mois d’épidémie en Guinée, « plusieurs générations de professionnels de santé ont appris à se comporter dans nos structures, notamment auprès de leurs pairs qui ont affronté les flambées en Ouganda par exemple ». Pour autant, « le travail est intense et dur, donc on doit les renouveler sans cesse ». De plus, la propagation du virus Ébola à de nouveaux pays, comme le Liberia et la Sierra Leone voisins, et la dissémination des cas représentent un obstacle d’importance. « La situation y est alarmante car il y a tellement de cas dans tellement d’endroits différents qu’il est difficile de tous les prendre en charge », poursuit-il.
De nombreux soignants volontaires du monde entier travaillent aux côtés des professionnels de santé des pays touchés. Parmi eux, deux Américains ont été contaminés par le virus au Liberia. Samaritan’s purse, l’ONG les employant, a indiqué qu’ils avaient accepté l’administration d’un traitement expérimental contre Ébola n’ayant pas encore été testé sur les humains. Ce sérum, appelé ZMapp et produit par Mapp Biopharmaceutical à San Diego, a fait l’objet d’une étude sur des singes. Les résultats étaient prometteurs. Leur état semble s’être amélioré. Depuis, le docteur Kent Brantly et Nancy Writebol sont soignés à l’hôpital Emory University à Atlanta (États-Unis).
Au 5 août, près de mille malades étaient décédés des suites d’Ebola. De nombreux patients sont placés à l’isolement pour tenter d’endiguer l’épidémie. (...)