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les eaux glacées du calcul égoïste
Eau. Re-use : un projet de décret pour accélérer la fuite en avant
#reuse #eau
Article mis en ligne le 13 juin 2023

Un projet de décret codifiant les dispositions relatives aux usages et aux conditions de réutilisation des eaux usées traitées (Reut) et des eaux de pluie et modifiant l’article R.211-23 du code de l’environnement est actuellement soumis à consultation publique jusqu’au 21 juin.

Objectif ? Atteindre 10% d’eau usée retraitée d’ici 2030 (contre moins de 1% actuellement) via le développement de 1000 projets de réutilisation des eaux non conventionnelles (Reut, eau de pluie, eaux grises…) sur le territoire d’ici 2027. (...)

Les épisodes de sécheresse successifs auront eu raison de la valse-hésitation du gouvernement sur ce sujet qui découle en réalité du second volet des Assises de l’eau.

L’objet du texte est bel et bien de desserrer la contrainte réglementaire en simplifiant le régime d’autorisation permettant l’utilisation des eaux usées traitées pour certains usages. (...)

Les principales évolutions de la procédure d’autorisation portent notamment sur "la possibilité de fixer par arrêté interministériel les exigences de qualité de l’eau pour chaque type d’usage afin de simplifier et rendre plus rapide l’instruction pour les projets qui rentreraient dans les seuils fixés", souligne la notice de consultation.

Lorsque le projet respecte les exigences minimales de qualité ou les prescriptions générales permettant d’atteindre un niveau de protection équivalent définies par cet arrêté, les avis de l’agence régionale santé (ARS) et du conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) ne seront alors pas requis.

Un autre verrou saute : celui qui limitait à cinq ans la durée de l’autorisation délivrée par le préfet.

Enfin, on note la suppression de l’obligation pour le bénéficiaire de l’autorisation de transmettre au préfet, en vue d’une présentation au Coderst, un rapport annuel.

L’exigence d’un "bilan global" à leur adresser pour présenter de façon qualitative et quantitative les impacts sanitaires et environnementaux du projets mis en oeuvre ainsi qu’une évaluation économique est en revanche maintenue et assortie d’une périodicité de cinq ans.

De la folie pure.