
Du temps, de la matière, de l’espace, de l’énergie. On peut faire l’expérience intellectuelle d’un monde continu, comme Parménide, et en déduire qu’il n’y a ni espace ni temps, et que nos sens nous trompent. Mais s’il l’on s’en remet à nos sens, ce qui s’impose en observant l’univers, c’est qu’il est discontinu et que ses parties sont en mouvement : la matière est formée par des particules qui se groupent en ensembles distincts qui se déplacent les uns par rapport aux autres.
L’espace est ainsi une donnée immédiate : c’est là où il n’y a pas de matière. Il n’en est pas de même du temps qui est une dérivée du mouvement. En effet une notion s’impose à nos sens par l’observation, et à la raison par les concepts mathématiques que nous forgeons : la « quantité de mouvement » ; chaque partie possède sa propre quantité de mouvement, et a raison nous permet de dire que cette « quantité de mouvement » est le produit de sa masse par sa vitesse de mouvement ; et de la quantifier par des grandeurs de masse et de vitesse. Cette vitesse nous l’exprimons par une mesure d’espace divisée par une mesure de temps (peu importe les unités de mesure choisies, par exemple une rotation complète de l’objet observé). On peut donc en déduire que la notion de temps est incluse dans celle de mouvement. Le temps n’est donc pas une donnée immédiate comme l’espace, ni une donnée transcendante. Il est immanent à ces parties - individualisables et en mouvement -, appréhendées par les sens et la raison dans leur totalité, c’est-à-dire par leur « quantité de mouvement ». Du continuum « espace-temps » : C’est une façon de dire qu’il n’y a pas de temps sans espace. Du continuum « matière-espace » : C’est une façon de dire qu’il n’y a pas d’espace sans matière. Du continuum « matière-espace-temps » : Il n’y a qu’une réalité unique : matière-espace-temps, qui n’est que l’expression de « l’énergie ».
Du monde quantique. Mais tout n’est pas encore dit du plus phénoménal phénomène, de l’effet quantique. Nous avons raisonné dans un système de référence et de représentation galiléen. Mais il faut maintenant aborder des rivages sans limites connues, des terres vierges de mondes subliminaux ou les choses qui sont ne sont pas pourraient être à condition de ne pas être observées, qui existent mais de façon probabiliste, et quoi encore de plus stupéfiant à nos imaginations galiléennes limitées. Quand la gravitation a accompli son travail de chaudronnier, qu’elle a courbé tout ce qui pouvait l’être, alors il n’y a plus d’espace et de temps et donc d’organisation possible ; mais l’effet quantique fait que ceci ne peut être observé : si je vois il n’y a rien, et si je n’observe pas il y a (peut-être) quelque chose : en conséquence je ne peux plus me voir m’observer, me sentir, ni d’ailleurs me penser, et cet état est appelé, par convention, « l’état mortel ». Je ne suis plus - puisqu’il n’est plus possible de m’observer, de me penser, de me sentir vivant. Mais si je ne cherche pas à me voir m’observer, me sentir, me penser, alors la probabilité n’est pas nulle pour que l’être subliminal que je suis devenu sous l’effet de la gravitation soit. Sans effet quantique il n’y aurait pas l’être mort, mais rien. Or le néant n’existe pas, puisque la matière est. Je suis donc un objet quantique qui occupe, vivant, un niveau d’énergie donné, bien distinct et séparé des autres objets par des zones interdites. Pas d’image explicative, c’est comme ça ! Du fait de l’effet gravitationnel et de la courbure j’ai sauté à un niveau d’énergie inférieur et libéré de l’énergie, ce qui m’a transformé de vivant en mort. Il y a eu une puissante émission de lumière - un effet laser -, et puis absence d’énergie, plus rien, la mort. Tout cela dans un temps qui ne se mesure pas, un bloc de temps sans durée. Je suis devenu un solide quantique de mécanique pré-galiléenne. Gravitation et effet quantique, voilà bien en effet les données de l’environnement fatal par l’application du 4,6692016 ! C’est inscrit dans les caractéristiques fondamentales, mais pourquoi ? ça on n’en sait rien. (...)