Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Agoravox
Droit de vote des résidents étrangers : Coucou ! Le revoilà !
parPaul ORIOL samedi 10 mai 2014
Article mis en ligne le 10 mai 2014

C’était une des promesses du candidat Mitterrand en 1981 et du candidat Hollande en 2012. Le président de la République nous fait dire qu’il n’a pas oublié. : « Je n’ai pas voulu introduire ce texte avant les élections municipales, parce qu’on nous en aurait fait le reproche. Ce texte sera de nouveau proposé après les scrutins pour que, dans la préparation (des élections) qui viendront dans six ans, il puisse y avoir cette réforme ».

Mais il ne dit pas comment ! En novembre 2012, il avait expliqué : « J’ai dit au gouvernement, aux responsables de groupes de travailler pour constituer cette majorité. Quand cette majorité sera envisagée, je prendrai mes responsabilités. Mais pas avant (...) Présenter un texte avec le risque de diviser les Français pour au bout du compte ne pas le faire passer : je m’y refuse ».Précisant : « Il n’y a pas de majorité aujourd’hui pour voter ce texte… »

Pour donner le droit de vote pour les municipales, à des citoyens qui n’ont pas la nationalité française, il faut adopter une loi constitutionnelle. « Pour qu’elle le soit, le Congrès (Sénat et Assemblée nationale rassemblés à Versailles) doit voter le texte aux 3/5e de ses membres ».

Rien n’a changé, depuis ces déclarations, rien qui permette de présenter cette loi avec quelque chance d’être adoptée « avant la fin du quinquennat ». Au contraire, la défaite du PS, lors des dernières municipales, va entraîner la perte de sièges au Sénat et donc une difficulté encore plus grande pour obtenir la majorité qualifiée !

Alors, pourquoi cette déclaration post-électorale ? François Mitterrand a souvent été accusé d’aborder la question avant des élections. François Hollande le fait après.

Exprime-t-il par là un regret ? Celui de n’avoir rien fait au moment où il disposait d’une majorité à la fois à l’Assemblée nationale et au Sénat sans, cependant, avoir la majorité des 3/5e. Il aurait fallu alors convaincre quelques élus de droite. Certains se sont dits favorables dans le passé. Quoi qu’il en soit, s’il disposait au lendemain de son élection d’une rapport de force relativement favorable, les temps ont bien changé et il sera difficile de trouver des opposants acceptantde venir en aide à un président aux sondages éteints. (...)