
(...) Par sept arrêts du 17 juillet, la cour oblige Doux à "reverser les aides européennes (dénommées restitutions) d’un montant de près de 80 millions d’euros qu’elle avait perçues entre 2010 et 2013 pour ses opérations d’exportation de poulets congelés", selon un communiqué de presse.
En 2010, Doux touchait 400 euros par tonne de poulets congelés exportés, une aubaine pour le premier exportateur européen, dont l’essentiel de la production était expédiée au Moyen-Orient.
Mais au cours de contrôles menés en 2012 et 2013, les services douaniers se sont aperçus que les poulets Doux avaient une teneur en eau supérieure aux normes européennes, ce qui interdit, selon la cour d’appel, l’accès aux subventions européennes.
"Les exportations hors de l’Union européenne de poulets congelés doivent, pour être admises au bénéfice des restitutions à l’exportation, respecter les mêmes règles de teneur en eau, soit de qualité saine, loyale et marchande, que celles qui sont exigées pour les ventes sur le territoire de l’Union européenne", écrit la juridiction dans son communiqué. "C’est donc à l’entreprise qui prétend obtenir le bénéfice des aides d’apporter la preuve que les produits exportés respectent ces conditions". (...)