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Doha s’achève sans aucun engagement nouveau
Article mis en ligne le 10 décembre 2012

Encore un accord a minima. A l’issue de la conférence des Nations Unies sur le climat, pas d’objectif renforcé de réductions des émissions, et aucune promesse financière pour les années 2013-2015.

(...) « C’est un accord extrêmement faible », commente Samantha Smith, représentante du Climate Action Network, coalition de plus de 700 organisations de la société civile. « Les gouvernements sont venus ici sans mandat pour agir », a-t-elle dénoncé à l’issue de la conférence de Doha, ou COP 18. Les 195 États membres de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) ont approuvé à l’arraché, dimanche 9 décembre, un accord complexe, nommé « Doha Climate Gateway », ou « Passerelle de Doha ».

Celui-ci crée une seconde phase du protocole de Kyoto, un cadre dans lequel les pays industrialisés s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) entre 2013 et 2020, mais sans fixer de nouveaux objectifs. On ne trouve pas non plus dans le texte de nouveaux engagements financiers pour aider les pays les plus pauvres à faire face aux impacts du changement climatique, mais simplement un accord pour poursuivre les discussions en 2013. (...)

En 2010, la COP 16 à Cancun avait débouché sur un premier accord visant à trouver les moyens de répondre aux pertes et préjudices causés par l’impact du changement climatique – que ce soit les phénomènes extrêmes mais aussi les changements à plus long terme, tels que la hausse du niveau des mers, l’acidification des océans, la perte de la biodiversité ou la désertification. Les pays en développement voulaient une nouvelle institution, un nouveau cadre, pour traiter cette question. Mais les États-Unis s’y opposent. Le compromis de Doha se contente d’évoquer un « nouveau mécanisme » à créer en 2013.

« Les pertes et préjudices sont un sujet majeur en Amérique centrale. Nous sommes extrêmement vulnérables face aux impacts du changement climatique », souligne Laura Lopez Baltodano. « Le Honduras et le Nicaragua sont les premier et troisième pays les plus exposés, selon l’Indice du Risque Climatique ». (...)

L’issue de la COP 18 conduit le monde sur la voie d’un réchauffement de 3, 4 ou même 5 degrés, estime le délégué le l’île-Etat de Nauru, dans le Pacifique sud, qui représentait l’Alliance des petits États insulaires. « Les discussions ne devraient pas concerner le confort dans lequel vos peuples [dans les pays développés] doivent vivre, mais la manière dont nos peuples vivent », a déclaré Kieren Keke lors de la plénière finale. « C’est la vie de nos peuples qui est en jeu ici ». (...)