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Dix ans de prison pour un informateur de WikiLeaks, membre des Anonymous
Article mis en ligne le 16 novembre 2013

La justice américaine a condamné Jeremy Hammond à dix ans de prison. Proche d’Anonymous et de WikiLeaks, il a participé au piratage des serveurs de Stratfor et organisé la fuite de plus de 5 millions de mails confidentiels. Il a aussi obtenu des coordonnées bancaires et fait des virements au profit d’ONG.

(...) Sa proximité avec des agences gouvernementales américaines comme le Département d’État, les services de sécurité intérieure américains et le Pentagone, a aussi été remarquée.

Mais l’action de Jeremy Hammond a aussi suscité la controverse. Si le hacker a braqué les projecteurs médiatiques sur les activités de Stratfor, il a aussi récupéré les coordonnées bancaires de 60 000 clients du groupe pour effectuer des dons à des ONG. Bilan de l’opération ? Plus de 700 000 dollars ont ainsi été transférés. Il sera finalement dénoncé par une taupe du FBI.

Si l’activisme de Jeremy Hammond a fait polémique par certains aspects, sa condamnation pose la question de la protection juridique des lanceurs d’alerte. Car l’actualité récente laisse à penser que ceux qui dénoncent des faits qu’ils jugent néfastes pour l’homme, la société, l’économie ou l’environnement ne sont pas correctement protégés et peuvent ainsi être pourchassés sur le plan judiciaire.

Chelsea Manning, Julian Assange ou encore Edward Snowden sont la démonstration que le système juridique américain fait défaut. Et il ne s’agit-là que des cas les plus connus.

Vendredi, Reporters sans frontières a ainsi rapporté la condamnation aux États-Unis de Donald Sachtleben, un ancien agent du FBI, à trois ans et demi de prison ferme pour avoir communiqué à l’Associated Press les conditions dans lesquelles la CIA avait déjoué au Yémen un attentat contre un avion de ligne en partance pour l’Amérique.