La grande majorité des plus vieux baobabs d’Afrique se meurent depuis une dizaine d’années, alertent lundi des chercheurs qui évoquent le dérèglement climatique comme possible cause de cette disparition "d’une ampleur sans précédent".
"Il est choquant et spectaculaire d’assister au cours de notre vie à la disparition de tant d’arbres d’âges millénaires", explique à l’AFP Adrian Patrut de l’université Babe ?-Bolyai en Roumanie, coauteur de l’étude parue dans la revue Nature Plants.
"Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, les grands baobabs d’Afrique australe ont commencé à mourir, mais depuis 10/15 ans, leur disparition a rapidement augmenté à cause des températures très élevées et de la sécheresse", poursuit le chercheur.
Agés de 1.100 à 2.500 ans et tutoyant le ciel, les baobabs et leur tronc massif couronné de branches aux allures de racines, sont une des silhouettes les plus emblématiques des savanes arides, repérables à des kilomètres à la ronde.
Mais, au cours des 12 dernières années, neuf des treize plus vieux baobabs sont partiellement ou totalement morts, selon l’étude. (...)
"la région dans laquelle les baobabs millénaires sont morts est l’une de celles où le réchauffement est le plus rapide en Afrique", remarque Adrian Patrut.