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Discours, actions et groupes de haine au Québec
Collectif Emma Goldman : Combattre l’extrême droite et le populisme L’expérience du Saguenay-Lac-Saint-Jean M Editeur, Saint-Joseph-du-Lac (Québec) 2020, 152 pages
Article mis en ligne le 7 juillet 2020
dernière modification le 6 juillet 2020

« Une odeur putride que l’on croyait du passé refait surface dans l’espace public. Longtemps contraints aux marges, les discours de l’extrême droite sont aujourd’hui portés plus ouvertement par ses propagandistes »

Le collectif Emma Goldman aborde les contextes, les frustrations collectives, les terreaux sur lesquels les forces d’extreme-droite se construisent comme légitimes (...)

L’exploration des groupes québécois d’extrême droite commence par le versant religieux intégristes. (...)

Les auteurs et autrices considèrent que le populisme et le fascisme sont les deux faces d’une même médaille. Iels soulignent que les populistes cultivent le ressentiment de populations dans une optique très conservatrice et excluante. C’est d’une certaine façon la valorisation d’une société illusoirement fermée, recroquevillée sur un passé qui n’exista jamais. Les populistes veulent incarner un peuple sans citoyenneté, les expressions des frustrations et des peurs (en complément possible, Laurence De Cock, Régis Meyran : Paniques identitaires. Identité(s) et idéologie(s) au prisme des sciences sociales, identites-fantasmees-ou-figees-le-refus-de-legalite-et-de-la-liberte/).

Les auteurs et autrices soulignent, à juste titre, que le néolibéralisme s’accommode très bien de la xénophobie. (...)

« le populisme c’est aussi les interventions démagogiques des radio-poubelles contre le syndicalisme, les groupes de pression, les services publics, l’immigration, etc. », de l’invention d’un « Nous » excluant, de l’instrumentalisation de la laïcité au bénéfice du groupe religieux dominant, des campagnes médiatiques contre celles et ceux qui contestent et/ou font parti de groupes opprimés, de la droite libertarienne, du nationalisme dans une puissance dominante… (...)

Le collectif propose une brève chronologie de la droite populiste et de l’extrême droite du début du XXème siècle à aujourd’hui.

En conclusion, les membres du collectif Emma Goldman indiquent que les actes des groupuscules d’extreme-droite ne doivent pas perçus et nommés comme des « acte isolé ». Iels soulignent que les formules « anti » sont toujours insuffisantes « parce que purement négatives » et proposent de « ranimer l’espoir en un avenir meilleur « en proposant autre chose que l’ordre des privilèges et d’exploitation que nous imposent l’Etat et le capitalisme ». Les alternatives crédibles et à vocation majoritaire ne peuvent se baser sur les émotions et les ressentiments. (...)

Les auteurs et autrices affirment enfin leurs positions contre le racisme « le racisme est un sytème d’oppression et d’exploitation », les critères essentialistes et les assignations, la colonisation – en particulier dans le contexte canadien, celle des Premières Nations. (...)