
Le 9 août, Nagasaki a commémoré le 67e anniversaire de la bombe atomique avec un visiteur de marque. Daniel Truman, petit-fils de l’ex-président américain Harry Truman, qui avait donné l’ordre de larguer la deuxième bombe sur Nagasaki, est venu assister aux cérémonies aux côtés des « hibakushas », les atomisés survivants de la bombe. Une décision qui a provoqué la mort de 300 000 civils et n’a jamais été remise en cause par les Etats-Unis.
Daniel Truman ne remet pas en cause la décision de son grand-père : la bombe A était nécessaire pour arrêter la guerre, mais la controverse n’est pas close, comme en attestent les gens de Nagasaki. (...)
Le pire est de penser que le gouvernement américain a toujours soigneusement caché les résultats des tests expérimentaux effectués sur les hibakushas. Ces expériences livrées sur les survivants de la bombe dès le 15 août 1945 restent un chapitre largement inconnu. (...)
De Hiroshima à Nagasaki, les hibakushas du Japon n’ont pas encore trouvé la paix. Mais la terrible catastrophe de Fukushima, avec son cortège de douleurs et d’injustices, a entraîné pour la première fois au Japon un mouvement contestataire qui ne s’essouffle pas. Et l’espoir d’un pays sans atome.
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