
En 2001, le groupe Dexia (Dexia SA) prend le contrôle de la banque israélienne Otzar Hashilton Hamekomi. Il est avéré que cette filiale - Dexia Israël - finance des colonies dans les territoires occupés palestiniens |1| Ce qui fait du groupe Dexia une entreprise commerciale impliquée dans l’occupation de la Palestine. Comme le déclare la plateforme « Palestine occupée – Dexia impliquée », « le financement de ces colonies viole le droit international, en particulier la quatrième Convention de Genève dont l’article 49 stipule que : « la Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d’une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle. » |2|
Dès lors, la responsabilité du groupe Dexia pour violation du droit international peut être engagée tout comme celle des États belge et français qui sont les principaux actionnaires de Dexia SA. En 2008, l’administrateur délégué de Dexia, Pierre Mariani, se justifiait en proclamant que les investissements de Dexia Israël représentaient un faible pourcentage des crédits octroyés par la banque (1%). Néanmoins, ces prêts continuent à financer le développement de colonies en Cisjordanie et à Jérusalem. De plus, Dexia Israël ayant connu une forte croissance, le montant des financements des colonies a augmenté par la même occasion. Pierre Mariani, dont les arguments ont ensuite été repris par la banque, jugeait que les colonies sont de simples communes israéliennes, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné la politique d’occupation menée par Israël à de nombreuses reprises. (...)
Grâce aux actions menées par la plateforme « Palestine occupée – Dexia impliquée » |3| qui regroupe plus de 80 communes, associations, partis politiques et syndicats, les dirigeants de Dexia sont régulièrement interpellés à propos de Dexia Israël. Chaque année, ils sont interrogés lors de l’assemblée générale. (...)
En dépit de ces graves accusations, la Belgique et la France continuent encore à ce jour à soutenir Dexia Israël. Ses prêts sont toujours garantis par les deux États et aucune sanction n’a été prise ! La colonisation des territoires palestiniens persiste et reste entachée de sang. Il y a deux semaines, deux jeunes palestiniens de 16 et 17 ans ont été tués de sang froid par l’armée israélienne le 15 mai lors de manifestations en commémoration de la Nakba, l’exode des réfugiés après la création de l’État d’Israël en 1948