
On avait déjà le détournement de l’état d’urgence pour interdire les manifestations pour le climat à l’occasion de la COP 21 et arrêter des militant-e-s écologistes supposé-e-s y participer.
On a aujourd’hui le détournement de l’état d’urgence pour aggraver la répression à l’encontre des exilé-e-s de Calais.
(...) L’arrêté du 1er décembre 2015, pris en application de l’état d’urgence, réprime de 7500 € d’amende et de 6 mois d’emprisonnement le fait d’être à pied sur l’emprise de la RN 216, et de refuser de s’y soumettre à un contrôle d’identité, qui pourra être fait à tout moment sans réquisition du procureur. Cette subtilité concernant les contrôles d’identité à tout moment légalise l’arrestation des personnes sans document d’identité, pouvant déboucher sur leur placement en centre de rétention, en complément de la possibilité d’emprisonnement.
On note au passage que sous l’état d’urgence, une simple décision administrative du préfet peut transformer le fait de marcher à un endroit donné en un délit passible de prison. (...)