
Pour imaginer ce qu’ont vécu les Shanghaïens ce week-end, pensez à votre réaction si vous découvriez plusieurs milliers de porcs morts dans la Seine à Paris, ou dans le Rhône à Lyon.
Les premières informations faisaient état de quelques centaines, mais lundi, le bilan de cette hécatombe est monté à plus de 3 000 porcs morts dans le fleuve Hangpu qui traverse Shanghai et fournit son eau potable à une partie de cette mégalopole de plus de 20 millions d’habitants. (...)
Aucune explication n’a été donnée pour la présence sans précédent d’autant de cadavres de porcs dans le fleuve, sinon qu’ils auraient dérivé depuis la province voisine du Zhejiang.
L’hypothèse la plus vraisemblable est que les porcs auraient été décimés par une épidémie, puis jetés dans le fleuve par l’éleveur, au mépris des règles sanitaires les plus élémentaires. La Chine compte plus de 400 millions de porcs, et une précédente épidémie porcine, en 2007, avait décimé quelque 50 millions d’animaux. (...)
Au moment où les Shanghaïens découvraient horrifiés ces porcs flottants, les Pékinois, eux, passaient des taux astronomiques de particules dans l’air à une tempête de sable venu du désert de Gobi, plus au Nord, autre signe de la dégradation de leur environnement.
Le sable du désert chinois et mongol était perceptible ce week-end jusqu’à Tokyo... (...)