
A deux reprises au cours des derniers mois, la presse en ligne s’est fait l’écho d’incidents qui ont opposé aux forces de l’ordre des journalistes venus photographier des interventions policières sur la voie publique
...« Lors d’ un contrôle d’identité, un ami m’a demandé de filmer avec mon portable. J’ai sorti mon portable et je l’ai mis en position pour filmer. Un policier m’a directement interpellé et a procédé à mon interpellation, ainsi qu’à celle de deux amis. Nous avons été amenés au commissariat central de Versailles et nous sommes passés, 40 heures plus tard, en comparution immédiate pour incitation à l’émeute, outrage, menaces de mort, rébellion. Notre jugement à été reporté, nous avons été relâchés, et lors de notre sortie j’ai constaté que mon portable était brûlé.
Nous avons été relaxés par le tribunal, et mon avocat m’a spécifié à ma demande que le fait de filmer un contrôle de police et ou une interpellation était autorisé par la loi et qu’il ne connaissait pas de texte prouvant le contraire. »...
...Un policier en uniforme (ne porterait-il que d’un simple brassard enfilé sur son bras) ne peut pas être considéré comme un individu : c’est un « représentant » de la force publique, un « membre » des forces de l’ordre, un « fonctionnaire » de police, un « agent » de l’Etat… – autant de termes qui mettent l’accent sur la fonction qu’il exerce et incarne....
...Ou on peut les photographier librement parce qu’ils sont l’incarnation exemplaire d’une fonction publique socialement reconnue, ou ils veulent protéger leur image personnelle et perdent du même coup leur légitimité sociale....